La schizophrénie est un trouble mental grave qui peut modifier la manière dont les patients ressentent et comprennent le monde. Elle peut également entraîner un retrait social. Dans les pays développés, les principaux traitements de la schizophrénie reposent sur divers médicaments antipsychotiques, mais tous les patients ne répondent pas à ces médicaments. Il a été suggéré que d'autres interventions, telles que les thérapies par la parole, la relaxation, l'hypnose et d'autres thérapies alternatives, pourraient être utiles, surtout en complément des médicaments. Cette revue examine l'utilisation de l'hypnose dans le traitement de la schizophrénie, qui était comparée à de la relaxation, une diffusion de musique et un traitement standard dans les essais identifiés. Trois essais portant sur un total de 149 participants ont été identifiés. Toutes ces études avaient été réalisées avant 1983 et étaient relativement courtes (huit semaines, quatre semaines et une semaine). En raison des méthodes de notification des données et des effectifs réduits de ces études, aucune preuve concluante n'indiquait que l'hypnose était supérieure aux autres interventions. Très peu de patients abandonnaient les études, ce qui suggérait que l'hypnose, la relaxation et l'écoute de musique classique (Sibelius) étaient, pour le moins, des interventions acceptables. Des essais bien réalisés et mesurant des critères de jugement tels que l'amélioration des symptômes, le fonctionnement et la qualité de vie chez les patients concernés sont nécessaires afin de permettre des conclusions basées sur des preuves plus concluantes concernant cette option de traitement potentielle dans la schizophrénie.
(Résumé simplifié préparé pour cette revue par Janey Antoniou de RETHINK, UK www.rethink.org).
Les études dans ce domaine sont rares, de petite taille, mal documentées et dépassées. L'hypnose pourrait être utile chez les patients schizophrènes. Pour confirmer cela, des études randomisées mieux planifiées, réalisées et documentées sont nécessaires. La présente mise à jour n'a identifié aucune nouvelle étude dans ce domaine depuis 2003.
De nombreux patients schizophrènes demeurent symptomatiques malgré l'utilisation des traitements standard. Des thérapies alternatives telles que l'hypnose pourraient être utiles en complément de ces traitements standard.
Examiner l'utilisation de l'hypnose chez les patients atteints de schizophrénie ou de troubles schizophréniformes par rapport aux soins standard et à d'autres interventions.
Nous avons consulté le registre du groupe Cochrane sur la schizophrénie (octobre 2006), contacté le groupe Cochrane du champ de la médecine complémentaire afin d'obtenir des références supplémentaires (janvier 2003), effectué des recherches manuelles dans les études incluses ou exclues et contacté personnellement les auteurs des essais pertinents.
Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés ou en double aveugle comparant l'hypnose à d'autres traitements ou à des soins standard chez des patients schizophrènes.
Nous avons sélectionné les études, évalué la qualité et extrait les données de manière fiable. Les données ont été exclues lorsque plus de 50 % des participants de n'importe quel groupe étaient perdus de vue. Pour les résultats binaires, nous avons calculé un risque relatif à effets fixes (RR) et son intervalle de confiance (IC) à 95%.
Trois études ont été incluses (n total = 149). Lorsque l'hypnose était comparée au traitement standard, aucun arrêt prématuré n'était observé dans les 1-8 semaines (n = 70, 2 ECR, différence de risques de 0,00, IC entre -0,09 et 0,09). Les scores de l'état mental n'étaient pas affectés (n = 60, 1 ECR, DM BPRS à une semaine de -3,6, IC entre -12,05 et 4,8), non plus que les mesures des troubles du mouvement et de la fonction neurocognitive. Par rapport à la relaxation, l'hypnose était également acceptable (n = 106, 3 ECR, RR d'arrêt prématuré de 2,00, IC entre 0,2 et 2,15) et n'avait aucun effet notable sur l'état mental (n = 60, 1 ECR, DM BPRS à une semaine de -3,4, IC entre -11,4 et 4,6), les troubles du mouvement ou la fonction neurocognitive. L'hypnose était aussi acceptable que la musique (Sibelius) à quatre semaines (n = 36, RR d'arrêt prématuré de 5,0, IC entre 0,3 et 97,4).